Voilà déjà presque une semaine qu'un quartier résidentiel de la rive sud du lac de Bienne se donne des airs de station de vacances méditerranéenne. En effet, son climat doux et ses jardins exotiques et provençaux où croissent pêle-mêle lavandes, romarins, buis, cotonéasters, thuyas, araucarias et bambous ont accueilli une jeune fauvette mélanocéphale mâle en villégiature. Malgré la grisaille du moment, le petit voyageur du Sud semble trouver ici un environnement suffisamment familier pour s'y attarder. Furtive, elle passe le plus clair de son temps au sol et sous les buissons, dans le lierre et autres "couvre-sols". Fait intéressant, et même si les essences indigènes s'y font tristement rares, c'est malgré tout dans les jardins plutôt anciens et bien structurés, riches en fourrés denses et pourvus de quelques talus herbeux un peu délaissés que la fauvette a jeté son dévolu. Aucune visite du petit insectivore sur les gazons anglais bordés de la fameuse haie de lauriers cerises ou de thuyas taillée au cordeau, dont l'esthétique n'a d'égal que la navrante banalité, et pourtant si chère aux Helvètes pour le plus grand malheur de la biodiversité urbaine... Rien à se mettre sous le bec, sans aucun doute, dans ces déserts biologiques "entretenus" à grand renfort d'herbicides, fongicides et autre "anti-mousse" ! Ces quelques considérations pour rappeler que la promotion de la biodiversité concerne tout un chacun.
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Décembre 2020
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