Quelle extraordinaire coïncidence que l'apparition de ce cette espèce en ces lieux ! Originaire des forêts montagneuses du Tian Shan, à l'ouest de la Chine, le petit migrateur n'aura certainement pas choisi d'atterrir dans ce parc à cause de l'architecture de sa pagode… Le climat tempéré du bord du lac ainsi que le couvert offert par de grands feuillus auront certainement joué un rôle plus significatif (en dehors du hasard et des mystères de la météo qui l'auront dérouté). En effet, durant près d'une semaine, le petit insectivore pourra être observé non loin du lac, fouillant le feuillage, tantôt d'un érable argenté, tantôt d'un grand hêtre pleureur pourpre. L'attroupement des birders, accourus des quatre coins du pays et affublés d'un attirail détonnant quelque peu dans ce milieu citadin, n'aura pas manqué d'attiser la curiosité des passants. Ce jour-là, je devrai donc (tenter d') expliquer (mon Züritütsch n'est pas encore tout à fait parfait) (c'est un euphémisme!) à quatre reprise que non, je ne photographie pas l'arbre rouge mais le petit oiseau invisible qui s'y cache, que oui il a confondu Zürich avec le Rajasthan et a parcouru pas loin de 5000 km à la force de ses quelques 5 grammes, que oui je suis venu de Neuchâtel tout exprès pour voir ça et que non je ne suis pas (complètement) fou... Quoi qu'il en soit, je passerai une bonne heure à me délecter des acrobaties de ce remuant chinois avant de reprendre le chemin du retour (qui aura quand même coûté moins de CO2 qu'un "saut de puce" dans le Xinjiang).
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Décembre 2020
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